Carine Géricot

Carine Géricot

Auteur / Contre toute attente

" Après Révélations, écrit il y a deux ans, on découvre les pérégrinations de Juliette, cinq ans plus tard, au Portugal, dans ce deuxième roman Contre toute attente, proposé dans une version Française et Portugaise. "

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Après 'Révélations', écrit il y a deux ans, on découvre les pérégrinations de Juliette, cinq ans plus tard, au Portugal, dans ce deuxième roman 'Contre toute attente' , proposé dans une version Française et Portugaise.

Présentation de l'éditeur

Juliette a vingt-deux ans. Il y a trois mois, elle a subi un drame et sa mère Margaux a décidé qu’il fallait qu’elle se change les idées. Ce sera au Portugal. Elle part avec son amie d’enfance, Sandra, et fait la connaissance d’Arthur, un Français installé dans l’Algarve depuis trois ans. Des flash-backs perturbent son esprit. Qui est ce Peter qui n’a de cesse de la hanter depuis 2004 ? Lola, vient les retrouver afin qu’ils aillent ensemble à Porto, chez les Vorwoert, une famille d’origine Sud-Africaine. Le ton du père, Bartolomeu sonne faux. Pourquoi tant de mystères autour d’un de ses fils, Stefaan et de son grand-père Hans ? Pourquoi Sandra n’a-t-elle plus donné signe de vie ? Autant de questions que Juliette devra élucider.

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Extraits

Premier extrait

Eté 2004, à Portimão.

Allongée à plat dos, les yeux clos, elle avait décidé qu’aucun élément ne la perturberait. Sandra l’avait abandonnée un moment, tenant absolument à marcher jusqu’au bout de cette baie interminable. A la vue d’une série de houle, son regard se portait sur les volutes acrobatiques de surfeurs, au loin. Le soleil cognait et les déferlantes s’enchainaient, au gré du vent.

Tout à coup, Juliette entendit un crissement de pas dans le sable qui se rapprochaient vers elle. Elle ne broncha pas. Un violent coup de vent se fit sentir. Des grains de sable tourbillonnèrent et vinrent se déposer sur elle, comme une pellicule douce et tiède. Toujours pas de réaction de sa part.

Quelques secondes plus tard, elle entendit un grand fracas, comme un objet lourd que l’on enfonce. De l’eau glaciale s’en échappa, coulant sur son visage. Elle sursauta. Un jeune homme s’assit tout près d’elle. Il venait de planter sa planche à la verticale :
Can I sit down ? (1)
Le soleil lui fit cligner des yeux et elle se redressa, furieuse par son culot et lui répondit indignée :
It’s a bite late ! (2)

Sandra voit son amie absente. Elle la connait si bien ! Elles sont sur la même longueur d’ondes. Elle lui tapote l’épaule puis lui prend la main :
- Allez viens, ne reste pas là, on va s’asseoir.

Elles s’installent au bord de mer sur une terrasse montée sur caillebotis. Elles sont en plein soleil. Juliette met ses lunettes. Comme elles ne parlent pas le Portugais, elles ont pointé du doigt leurs boissons sur le menu.
Juste le temps de verser deux doses dans des verres évasés et le serveur revient, cocktail en mains. Il a pris soin de les planter d’une paille et d’un parapluie en papier aux couleurs du pays.
- Ah, cette chaleur, ça fait un bien fou, s’exclame Juliette. On trinque ?
Elles miment un bisou qui s’envole et leurs verres s’entrechoquent laissant tomber des rebords un peu de sucre vermillon.

L’endroit est à moitié vide, étonnant pour un mois de juin. Juliette jette un œil sur les mails de son portable. Sandra se fâche un peu :
Tu ne peux pas lâcher ton téléphone cinq minutes ? Tu t’ennuies avec moi ?
Tu es folle, pourquoi tu dis ça ? C’est juste que ça fait des mois que j’attends une réponse. 
Sandra ne comprend pas. Encore une lubie de son amie.
De quoi tu parles ?
Ben, tu sais…mon bouquin.
Sandra reconnait bien la pugnacité de Juliette. Son optimisme frise le ridicule, mais elle ne se risquerait pas à titiller sa susceptibilité.
Oui, je sais, ça fait des années que tu attends, tu n’es plus à un jour près.
Juliette se tortille comme une gamine.
Ben si justement. On approche de la date fatidique.
Tu crois vraiment tout ce qu’ils te disent ?
Juliette serre les dents et change de ton, excédée.
Tu es jalouse ma parole…
Ça ne va pas la tête. Je plaisante…on dirait que tu ne me connais pas…depuis le temps.
Qu’est-ce que ça me coûte d’être positive ?
Tu as raison, ma puce, excuse-moi. Je ne voulais pas te blesser.
J’ai l’habitude. »

(1) Puis-je m’asseoir ?
(2) C’est un peu tard.

Deuxième extrait

20 octobre 2007

Alors que Lola atterrissait à Faro, au même moment, quelque part, à Porto….

Assis sur un banc, au bord du Douro, Stefaan, le fils de Bartolomeu, fume une cigarette, le petit doigt relevé, les jambes croisées et le regard vide.
Il fixe les bureaux de son père, au loin, de l’autre côté de la rive et sort son téléphone de sa poche. Cela fait des mois qu’ils ne se sont pas parlé. Aujourd’hui, il est décidé. Il faut qu’il sache.
Deux sonneries. Son père décroche.

- Papa, c’est moi.
Stefaan ? C’est quoi ce numéro, tu es où ? Ici.
Comment ça ici ?
Je peux presque te voir.
Je ne comprends rien.
Je n’ai pas pu. 
De quoi tu parles ? » Grand silence.
J’ai jamais quitté Porto.
Qu’est-ce que tu me racontes ? Pourquoi tu n’es pas venu nous voir ? On est morts d’inquiétude avec ta mère, tu le sais, ça ? » haussant la voix sur un ton de reproche.
Fallait que je sois seul. »
Barto se rend compte qu’il a été trop loin. Bien sûr qu’il est soulagé de savoir son fils en vie, quelle question ! En même temps, il pense aux moments critiques qu’il a dû gérer avec sa femme, si fragile. Il se radoucit.
C’est pas ça…c’est juste que je ne m’attendais pas à t’entendre ce matin. Tu vas bien ? Je deviens fou. C’est une obsession. Je ressasse ce jour. Je le passe en boucle.
De quoi tu parles ? C’est si grave ? On se disait tout avant, non ?

C’était il y a longtemps…
Je crois que tu as vraiment besoin d’aide.
Maman, ça va ?
En pleine déprime…depuis ton départ. Elle se sent coupable de quelque chose…elle pense qu’elle a sûrement raté un truc avec toi.
Ah bon…et toi, tu te sens coupable ? Cherche bien !
Stefaan, tu es ridicule, je ne comprends rien à tes insinuations…

Au même moment, Barto entend un homme qui éructe des injures et qui interpelle son fils :
Alors cette pause ? On t’attend en cuisine. »
Barto a tout entendu :
C’est qui ?
Mon patron. C’est là que je travaille.
Et la propriété ? On a toujours besoin de toi tu sais…

L’homme s’énerve et hausse le ton :
« Alors ça vient ?
- Faut que j’y aille.

Son père désespère :
On ne peut pas se quitter comme ça. Je t’ai sauvé la vie…tu as oublié ?
Ne renverse pas les rôles, tu veux. C’était il y a dix ans…Oui, à l’époque, tu étais mon héros…tu as tout gâché.
Alors pourquoi tu m’as appelé ?
C’est toi qui vas me dire ce que j’ai à faire ?
Excuse-moi, je ne sais plus où j’en suis, je dis n’importe quoi.
J’ai l’habitude.» Et il raccroche.

Commentaires

Mes lecteurs en parlent

AgnèsB

AgnèsB

Roman captivant, personnages attachants / Commentaire Amazon

On se prend tout de suite de sympathie pour l'héroïne Juliette dans ce roman captivant. Émouvants flash-backs sur Léonie la grand-mère si attachante du premier roman de l'auteure et une fin à laquelle on ne s'attend pas du tout d'où… le titre du roman ! On passe un bon moment…
Je recommande !

Sophie

Sophie

Palpitant / Commentaire Amazon

Palpitant à lire absolument !

Flonab

Flonab

À dévorer ! / Commentaire Amazon

Heureuse de retrouver Juliette… plus femme ! De magnifiques personnages qui nous font découvrir le Portugal.
Je n’ai pas pu le fermer avant de l’avoir terminé, on est embarqué dans un tourbillon de pensées positives ! Que ça fait du bien 👍
Un auteur à découvrir absolument ! À quand le prochain ?